Dense résidence…

Bonjour bonjour !

La Faunesse Mécanique rentre tout juste de sa première résidence.

Entendez par là : « séjour en 8 clos avec au programme « café/thé-boulot-légumes-boulot-légumes-boulot-dodo »

Quelques jours de répétition intense donc, où on été abordés et disséqués des thèmes aussi vastes que préoccupants.

Exemple 1 :

Eugény : Bon alors moi j’arrive pas à danser sur ces musiques-là. Je comprends pas ce que ça raconte. Ça raconte quoi ?

Charlaine : C’est la guerre…

Eugény : C’est la guerre ? Tu rigoles, on dirait une berceuse !

Charlaine : En fait il s’agit de l’introduction. C’est un prélude à la guerre.

Fanny : Oui parce que les paroles après c’est (…)

Eugény : Et le développement c’est quand ?

Charlaine : Jamais, on joue que l’intro…

Eugény : Ah…

Exemple 2 :

Charlaine : dring dring glougloung… Drilili gloung…

Fanny : Non…

Charlaine : dring dring glougloung… Drilili gloung…

Fanny : NON !

Charlaine : dring dring glougloung… Drilili gloung…

Fanny : MAIS NON ! Tu manges un demi temps ! Tu manges toujours un demi temps là ! Pourquoi ?!

Charlaine : je sais pas, je te suis moi.

Fanny : nan, c’est à moi de te suivre. Et si je fais ça c’est parce que je m’adapte à cause du demi-temps que tu manges à chaque fois ! Tu peux refaire lentement?

Charlaine : driiiiiiiiiiiiiiiiing driiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiing glouuuuuuuuuglouuuuuuung… Drilili gloooooooooooung...

Fanny : Bon, décidément ça ne fonctionne pas… Et si on vire le « drilili gloung », ça donne quoi ?

Charlaine : Oh bein c’est dommage, c’est moins beau. D’ailleurs à l’origine cette ornementation n’existe pas, c’est moi qui l’ai rajouté…

Exemple 3 :

10h

Charlaine : y’a trop de soleil, j’ai chaud…

Lionel : OK on déplace les instruments là-bas.

12h

Charlaine : j’ai faim…

Fanny : bon on va faire à manger.

14h

Charlaine : y’a trop de soleil, j’ai chaud…

Lionel : OK on déplace les instruments…

16h

Charlaine : je suis fatiguée, je voudrais écouter pousser mes poils un peu…

Fanny : nan: On fera une pause à 18h.

17h59:

Charlaine : bon bein les enfants, moi je vais aller écouter pousser un peu mes poils !

Exemple 4 :

Lionel : on va aller acheter de la viande peut être hein ? À un moment donné il faudra bien en aller acheter de la viande quand même… La viande c’est bon, non ?

Voilà… Évidemment, parmi ces questions existentielles s’en sont glissées d’autres, disons, à caractère d’avantage optionnel :

  • Préparation du second album : quand ? Quoi ? Comment ? Et finalement ça ne serait pas vraiment ce qui avait été envisagé en départ… Huhu !
  • Évocation des concerts et de la saison à venir : quel concerts honorer ? Où postuler ? Monter le « tagada tsouin tsouin youpla boom ».
  • Répétition et amélioration du spectacle déjà existant : qu’est ce qu’elle fait la danseuse quand elle danse plus parce qu’elle est essoufflée ? Est ce qu’on peut envisager de peaufiner le décor ? Est-ce que le Morin Khur, c’est bien raisonnable ?  Est-ce que cet air marin pourrait suinter le pirate, le vrai ? Est-ce que tu peux poser ton éventail là ? Est-ce que tu peux me passer la maurache entre les deux morceaux ? Si j’ai soif pendant le spectacle, je fais comment ? J’ai besoin de m’accorder ! Tu peux aller au fond voir si on m’entend bien ?
  • Brainstorming autour du livre audio en préparation : personnage principal, péripéties, qui écrit ?, « ah non ça marche pas, qu’est-ce qu’on fait ? », comment procéder pour la composition de la bande son, invités surprise…
  • Tournage du clip : là c’est beau, et là, et là et là ! Tu peux te mettre sous le pommier ? Tu peux bouger vite ? (T’es enregistrée à 60 images par secondes) Tu peux faire moins vite ? On voit rien, mais si, mais non. Oh c’est beau ! C’est beau ! J’ai besoin de recul. C’est allumé là ? C’est super net ! Put*** J’ai mis mes doigts devant l’objectif ! Tu peux rentrer là ? Y’a des araignées… Je suis fatiguée… Bon c’est fini pour aujourd’hui ! En fait, je crois que ça sera pas un clip mais un court métrage. J’ai besoin de recul… En attendant je vais faire un teaser !

Pfiu, sacrée aventure. Il fallait bien un petit week-end/animation de marché / concert en Bretagne pour se remettre de tout ça ! Direction Plancoët et l’Auberge du Cheval Blanc : http://www.hotel-plancoet-22.com/

En attendant la suite, un teaser incroyable :

*Eugény pour La Faunesse Mécanique


Annonce concert! 22.09.2011_Paris

Heure
jeudi 22 septembre · 19:30 – 20:30

Lieu
Square du Temple, dans le 4ème arrondissement de Paris

Créé par :

En savoir plus
De mai à octobre, les kiosques des jardins parisiens s’animent et accueillent une foule de musiciens en tout genre, amateurs et professionnels. Plus de 200 concerts gratuits, pour tous et en plein air.

La Faunesse s’invite à ce festival pour 4 concerts gratuits dans un cadre exceptionnel.

N’hésitez pas à venir nous rejoindre pour un voyage musical hors du temps.

Une occasion rare de nous entendre et nous voir en formation complète.

http://www.paris.fr/loisirs/paris-au-vert/musique-cote-jardins/kiosques-en-musique/rub_5598_stand_10081_port_11960


Annonce concert! 20.09.2011_Paris

Heure
mardi 20 septembre · 19:30 – 20:30

Lieu
Kiosque du parc des Buttes Chaumont dans le 19ème arrondissement de Paris

Créé par :

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De mai à octobre, les kiosques des jardins parisiens s’animent et accueillent une foule de musiciens en tout genre, amateurs et professionnels. Plus de 200 concerts gratuits, pour tous et en plein air.

La Faunesse s’invite à ce festival pour 4 concerts gratuits dans un cadre exceptionnel.
N’hésitez pas à venir nous rejoindre e, ce troisième concert d’uen série de quatre, pour un voyage musical hors du temps.
Une occasion rare de nous entendre et nous voir en formation complète.

http://www.paris.fr/loisirs/paris-au-vert/musique-cote-jardins/kiosques-en-musique/rub_5598_stand_10081_port_11960


Annonce concert! 15.09.2011_Paris

Heure
jeudi 15 septembre · 19:00 – 20:00

Lieu
Kiosque du Parc Montsouris dans le 14ème arrondissement de Paris

Créé par :

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De mai à octobre, les kiosques des jardins parisiens s’animent et accueillent une foule de musiciens en tout genre, amateurs et professionnels. Plus de 200 concerts gratuits, pour tous et en plein air.

La Faunesse s’invite à ce festival pour 4 concerts gratuits dans un cadre exceptionnel.
N’hésitez pas à venir nous rejoindre pour un voyage musical hors du temps.
Une occasion rare de nous entendre et nous voir en formation complète.

http://www.paris.fr/loisirs/paris-au-vert/musique-cote-jardins/kiosques-en-musique/rub_5598_stand_10081_port_11960


Annonce concert! 13.09.2011_Paris

Heure
mardi 13 septembre · 19:30 – 20:30

Lieu
Arènes de Montmartre dans le 18ème arrondissement de Paris

Créé par :

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De mai à octobre, les kiosques des jardins parisiens s’animent et accueillent une foule de musiciens en tout genre, amateurs et professionnels. Plus de 200 concerts gratuits, pour tous et en plein air.

La Faunesse s’invite à ce festival pour 4 concerts gratuits dans un cadre exceptionnel.
Nous serons en formation complète.
N’hésitez pas à venir nous rejoindre pour un voyage musical hors du temps.

http://www.paris.fr/loisirs/paris-au-vert/musique-cote-jardins/kiosques-en-musique/rub_5598_stand_10081_port_11960


Le CD est en vente en ligne ! ! !

Bonjour à tous Faunessiens, Faunessiennes…

Notre superbe CD DIGIPACK édition limitée, fait par les mains expertes de Fanny Codecco-Grando, est disponible dès maintenant en ligne pour la somme modique de 15€ (+2 € de frais de port).

Il vous suffit de cliquer sur le bouton ci-dessous… et de sortir votre carte de paiement pour ceux qui n’ont pas encore Paypal (mode de paiement sécurisé le plus fiable) 😉

Il est vraiment superbe !

Le CD de la Faunesse Mécanique

1.
Prologue 03:44
2.
3.
4.
5.
Aran Boat 03:16
6.
7.
Mer Dan 03:30
8.
9.
10.

crédits :

Charlaine Epinal, harpe celtique et chant.
Emmanuel Plard, flûtes, cromorne.
Fanny Codecco-Grando, violoncelle, maurache, low whistle et chant.
The K, percussions, xaphoon, mise en son & mixage.

L’album est également disponible en téléchargement MP3 de qualité, au prix de 9 € :
http://lafaunessemecanique.bandcamp.com/album/la-faunesse-m-canique

*Charlaine et Lionel pour la Faunesse Mécanique

Ciel, mon archet !

Compte rendu du concert du Mans, le 11.12.2010.

– Je prends la bretelle direction Montléry pour rejoindre l’A10 ?

– Non surtout pas…

– …

– Euh…

– Trop tard. Merci !

– Pardon…

Voilà. Ça a commencé comme ça, en gros.

Et là, ce que ne dit pas Eugény c’est la longue série de poilades à base de fausses incriminations et de fausses culpabilités (enfin j’espère ;op ) .

Remarquez, c’était la première fois que cette malédiction qui me colle à la peau s’abattait sur moi dès le début du trajet.

Non parce que d’habitude, c’est surtout au moment où j’arrive quelque part que je me perds. Et mon convoi avec moi.

Que voulez-vous, c’est un don. Et comme je suis généreuse, je le partage. On ne peut pas y échapper. Jamais. C’est obligé. C’est comme ça. C’est gravé dans la pierre. Dans le sang. Avec moi, on finit toujours par se tromper de trajet. Point. Qui m’aime me suive ! (On notera tout de même que si c’est moi qui suis, le résultat revient relativement au même ^^ Ah la toute puissance de l’inéluctable ! )

Alors voilà : 10 minutes après le départ, j’avais déjà joué ma « carte poisse ». Ça soulage, quelque part. Il ne pouvait plus rien m’arriver, à moi. Youpi !

Arrivés sur place, chez Charlaine, on a de la marge avant le concert. On déballe les instruments, on s’étale, on se met en condition, on répète. Il est 17h… 17h ?! Mais on vient d’arriver !!! OK on se donne jusqu’à 18h pour… Mais il est déjà 18h !

Allez hop hop hop : les filles vont se changer et se coiffer !

Pendant que Charlaine se fait faire un chignon express, Fanny se roule sur le lit avec Denyse, autrement surnommée « la trottinette à son papa » (je n’invente rien !!!) et fait des bruits étranges.

Denyse est une chatte. Fanny est un être humain.

*Ahem* ma réputation est fichue, ayé… merci Eugény

Pour trouver un terrain de compréhension commun il s’agit apparemment de faire tout un tas de gloussements suraigus, de se faire des gratouilles, d’adopter des postures grotesques, mais tout ça un peu en cachette parce que c’est quand même particulier, au final…

Charlaine est apprêtée. Elle pousse un couinement de satisfaction devant le miroir. À la suivante ! Fanny dégaine les cornes et se transforme en Faunesse Mécanique. On lui tresse les cheveux, les monte en chignon, lui réserve des mèches qui passeront « par là », et « par là », mais « plutôt comme ça »…

« Voilà, c’est bien. Mais non, elle ne te fait pas mal l’épingle plantée comme ça. Mais puisque je te dis que non. »

Pour compléter l’ensemble, on intercale tout un tas de plantes et d’objets divers et variés dans des emplacements appropriés. Et on regarde tout ça dans un miroir.

« Ok, la plume de dindon ça fait too much? On enlève ! Sinon c’est pas mal »

Bon, à mon tour. Là, c’est drôle, mais pas trop, parce qu’il s’agit de ne pas traîner non plus… Et pour tout avouer… Je ne me suis jamais entraînée sur moi pour le montage de la coiffure.

OK, on souffle. Feeling. Fluide artistique. Confiance. Tout ça tout ça. Lalilala. 150 pinces à chignon, 10 clips, 2 postiches et une bonne dizaine d’accessoires plus tard, je sens que le résultat tient la route. Et pour cause, il est comme fixé directement sur mon cuir chevelu. Je souffre déjà. Je prend un cachet pour la migraine. Au moins, ça ne risque pas de tomber pendant le concert, qui est dans 2 heures…

Pendant que Charlaine et Fanny partent devant avec la voiture chargée des instruments, nous allons prendre le bus avec Lionel et le papa de Charlaine. Et autant dire qu’une fille qui se ballade en pleine ville avec des cornes, ça interpelle la populace.

Arrivés en ville, on se retrouve tous facilement et là…

– Y a pas de lumière dans la salle.

– On est à 10 minutes du 1er concert…

– Mmmm…

Après un petit tour des environs nous revenons bredouilles au point de départ.

Il y a de la lumière.

Youpi.

Il y a des gens.

Youpi.

La chorale qui passe avant nous chante déjà.

Problème.

N’ayons l’air de rien. Déchargeons tranquillement la voiture. Sortons nos pattes de velours pour traverser la pièce sans bruit. OK. Ça ne marche pas du tout. Bien bien. On déchargera plus tard peut-être. Après tout, il n’y a pas d’urgence. Tout va plutôt…

– Mon archet !!!!!

– Quoi?

– J’ai oublié mon archet sur le meuble télé chez Charlaine !!!!

OK. Fanny a joué sa carte poisse. Plus que 2 !

Un aller retour plus tard, Fanny revient. Avec son archet. À peine quelques minutes avant la fin du premier concert.

La salle est plus petite que ce qu’on imaginait. Et plus froide. Malgré le grand feu qui brûle dans l’âtre, le courant d’air qui s’engouffre à chaque fois que quelqu’un ouvre la porte d’entrée entretient la très faible température. Mais le cadre est très beau. Mais il fait très froid. Mais c’est très beau. Mais il fait très froid. Mais on va tous jouer ensemble. Mais…

La chorale se retire. Nous prenons le temps de nous installer et de nous changer.

Puis le concert commence. Les doigts de Charlaine se pétrifient dès les premiers morceaux. Le courant d’air lui tape directement dans le dos. Lionel, sur son petit tapis, ne semble pas souffrir du froid. Fanny si. Elle rajoute  sur ses épaules un châle que j’ai prêt de moi, la plus chanceuse du lot, puisque je danse juste devant le feu.

Le concert se passe relativement bien. Les gens viennent nombreux, interpellés sans doute du dehors par la musique et les silhouettes cornues qui s’agitent au son des percussions de Lionel et de la harpe de Charlaine. Certains ne semblent pas pouvoir rentrer à cause du monde déjà en salle. Je les vois rester dehors, devant la vitrine, regarder et écouter comme ils peuvent.

Nous faisons de notre mieux avec les conditions sur place. Le manque relatif d’espace m’empêche de partir dans des enchaînements de grands mouvements. Le sol est en dalle, avec un changement de niveau. Il ne glisse pas. J’opte pour des chorégraphies minimalistes où il s’agit de bouger principalement le haut du corps.

Les instruments à cordes et à vent sont mis à mal à cause du froid. Il faut prendre du temps entre chaque morceau pour vérifier qu’ils sont toujours accordés, les tester. Le public est patient et compréhensif.

Et, je pense, sans vouloir nous lancer trop de fleurs non plus, un peu conquis par la poésie du visuel (oui oui oui, les coiffures étaient super belles et les filles dessous pas super moches non plus) et la magie du concert (aaah le clair-très obscur du début de concert aux chandelles éparses, aaaah la magie des intros de morceaux conceptuelles mais lyriques, aaaaah les rattrapages au vol… et tout ça avec quelle grâce, nom de Lui !)

Et pour une première, vraiment, j’ose dire « essai transformé » !

La preuve, on remet ça dans deux semaines… à Paris.

À l’issue du concert,  nous vendons quelques CDs et surtout sommes interpellés par des gens qui souhaitent nous parler et nous poser quelques questions autour du projet. Nous échangeons avec plaisir, et prenons le temps pour chacun d’entre eux. Certains nous laissent leur mail dans l’espoir de suivre notre actualité.

Nous nous rhabillons, chargeons la voiture. Fanny part dans un premier temps avec les instruments et le père de Charlaine. Elle rentre. Décharge en partie pour revenir nous chercher dans un 2ème voyage.

Et sent que quelque chose cloche… les roues font « cloc cloc » sur le bitume, et ça sent tout d’un coup très fort le caoutchouc brûlé !

Meeeeeerde !

Et tandis que nous l’attendons en buvant un vin chaud…

<DRING DRING>

– Allô?…………… Fanny a crevé.

Comment ça Fanny a crevé ? Mais elle a déjà joué sa carte poisse !!!! OH !!!!

Ben oui, mais bon…

– Elle nous attend au parking de la Cathédrale. On se dépêche. Ça se dégonfle mais on a peut être le temps de rentrer avant d’être à plat.

Mais ce qu’on ne dévoile pas encore, c’est que…

Je sprinte, toute cornes douloureuses.

Charlaine sprinte, toute traîne relevée.

Lionel sprinte, toute doudoune à fourrure au vent.

– Je comprends pas, je la vois pas. « Allô? … T’es où ? Ben nous on est sur le parking de devant. Ah! Tu es derrière la cathédrale !!!  »

Oui, voilà.

Je l’avais pourtant bien clairement dit… et là, j’ai eu l’occasion de le hurler au téléphone. Il ne faudrait tout de même pas croire que ça m’arrive souvent de hurler sur les gens, comme ça gratuitement, pour me défouler… je déteste ça, en vrai.

Mais là, il fallait faire vite.

Ah ! On devrait inventer un truc pour que les gens n’oublient aucune des bribes d’instructions en cas d’urgence… même les plus brèves, même les plus précises. Charlaine, sans le vouloir ni s’en apercevoir, a donc elle aussi joué sa carte poisse dans la précipitation… !!

Re-sprint ! Détection de la voiture. Embarquement fulgurant. Retour dans un silence religieux.

Euh… »religieux » n’est pas exactement le terme que j’aurais employé, moi, vu que dans mon corps de vierge éplorée, c’était un peu l’ « apocacalypse » et que je n’ai décoléré que le lendemain soir tard quand,  rompue par la fatigue du ouikende, je me laissai aller à un sommeil agité dans les bras d’une bouillotte ours polaire… M’enfin après, de votre point de vue, je ne saurais dire !

^^

Dans le pneu, il semblerait qu’il y ait un clou. Mais pas un gentil clou. Non. Un clou genre « pieu à 3 branches ».

Non juste une branche, mais si je peux je voudrais conserver cette merveille, et éventuellement la monter en trophée pour l’exposer dans mon salon entre les deux crânes de chevreuilspour le sport… et le souvenir

Il est minuit passé. On survit au trajet et on se gare gentiment devant chez Charlaine.

Lionel et Fanny sortent la roue de secours d’avance pour le lendemain matin.

– Euh…

– Quoi?

– Le pneu. L’autre. Je crois qu’il est à plat aussi.

Youpi tralala !!!!

Eugény, et Fanny pour la Faunesse Mécanique.

PS : La roue a été changée avec le concours du voisin de Charlaine, que nous remercions chaleureusement. L’autre pneu était juste dégonflé.

On n’a pas encore réussi à déterminer lequel d’entre nous a dégainé sa carte chance intitulée « j’ai un pneu crevé et je me gare juste devant le domicile d’un mécanicien qui va m’aider à dégripper les vis et va me sortir tout son matériel pour booster la manipulation ». Ceci dit, quand on saura, je lui offrirais bien un pot de rillettes pour cette pioche providentielle !

Des rillettes, il y a des chances qu’il puisse en manger tous les jours, résidant à deux pas du champion du monde toutes catégories de la Rillette Mancelle, mais une bouteille de vin ou un pâté de Pépé, ou lui rouler une grosse pelle, ou encore mieux, ma gratitude éternelle, je sais pas mais le cœur y est, c’est sûr !

Voilààà.


Le petit Lionel…

Hier, le petit Lionel a débarqué avec sa grosse valise à la gare de Juvisy.

Il faisait tout nuit. Et tout froid. Et tout tôt.

Mais il portait sa grosse doudoune, celle qui a une capuche bordée de fourrure. Elle était rabattue sur sa tête. Comme ça il était au chaud. Et un peu caché.

Il a trouvé tout seul le chemin pour aller jusqu’à chez Fanny, avec sa grosse valise qui faisait « vroum vroum » derrière lui.

DING DONG !

– Salut Lionel ! Ça va ? Pas trop dur ce matin? Demande Fanny, aka la Faunesse Mécanique en ouvrant la porte de son « chez soi » au petit Lionel.

– Mraowmramraow ! Rajoute Lestat, le chat, en fixant de ses yeux perçants le cercle de fourrure bizarre, loin au dessus de lui.

– Même pas peur, je suis réveillé depuis 5h ! Répond le petit Lionel du fin fond de sa capuche, suivi de prêt par son écho, qui, (le croirez vous ?) répond ex-a-cte-ment la même chose, et lui aussi du fin fond de la capuche !!!

– Pareil. J’avais mis le réveil à 6h.

– Pareil !

– Mrowwwwwwww, renchérit Lestat, un air de dire « Alors ça ! C’est vraiment une drôle de coïncidence parce que… Pareil ! »

– Tu veux un café ?

– Ouais ! S’exclame le petit Lionel.

Lestat ne s’exclame pas. Il n’aime pas le café. Lui, il aime les cordons en cuir. À partir de là, la conversation ne l’intéresse plus… Il part s’étaler quelque part, par terre, dans le salon.

Le petit Lionel boit donc sa boisson chaude. Puis il embarque dans la voiture de Fanny, avec Eugény (ça c’est moi), qui prend d’office la place du mort (si c’est pas généreux) parce que sinon, elle vomit.

Il se met à l’aise : il dé-zippe sa doudoune et se cale bien confortablement entre le violoncelle et la portière. Pendant les 3h de route.

Il est tout sage. Il regarde le paysage. Il ne se plaint pas du froid (on ne chauffe pas trop dans la voiture, parce que sinon, Eugény -ça c’est moi- , qui a pris d’office la place du mort -si c’est pas généreux- , elle vomit). Il ne demande pas « quand est-ce qu’on arrive ? », ni « quand est-ce qu’on va aux toilettes ? ».

En résumé, le petit Lionel, il est vraiment tout gentil.

Arrivé au Mans, il re-zippe sa doudoune et va sortir sa grosse valise du coffre de la voiture.

Ici aussi il fait froid. Et humide. Mais au moins, le jour est levé. Et puis ça vaut la peine d’être là : aujourd’hui, on répète pour préparer le concert du 11 décembre prochain. Et puis en plus, si on finit pas trop tard, on pourra aller acheter un pot de rillettes !!!!

Ragaillardi par cette pensée, le petit Lionel va à pied jusqu’à chez Charlaine (Vroum vroum la valise!).

DING DONG !

Il rentre dans la maison et se retrouve dans le salon. Il pose sa grosse valise dans un petit coin et dé-zippe sa doudoune pour de bon.

Charlaine est là. Normal. C’est chez elle. Bon. Elle lui prête un tapis. Une antiquité. Pas vraiment un tapis à vrai dire. Autre chose. Genre tapisserie. Approximativement datée. Mais vraiment jolie.

Il la pose bien à plat sur le sol puis va ouvrir sa valise, toujours posée dans son petit coin. (Non mais c’est à préciser. N’allez pas vous imaginer que ce soit automatique qu’une valise reste sagement dans un coin. Surtout pas ! C’est un peu comme un mouton, voyez ? Ça se téléporte quand ça veut… )

Il fouille, il fait des grands gestes, il déballe des trucs et des machins… Et quelques minutes plus tard…

Le petit Lionel, il est juste content !

Tellement content que parfois, il fait des choses bizarres avec ses instruments…

Enfin je sais pas… Mais moi je trouve ça bizarre quand même…

Eugény pour la Faunesse mécanique.

PS : Gnnn…. Gngngnnnnnnnnnnnn… GNNNNNNNNGNGNNNNNNN !!! Non je ne peux pas résister !!


À décorner les bœufs !

Bonjour, bonjour!

Aujourd’hui, et parce que décidément, non, je ne fais pas que passer mon temps à mourir de froid tout en haut d’un grenier, je voudrais vous faire partager un petit cliché « cornu » pris pendant la journée.

Contexte : Alors que je gambadais joyeusement dans le parc d’un musée de plein air, les pieds dans la neige, le nez sous écharpe, le corps sous couches multiples et des chiens tout fous fous tout autour de moi, devinez sur quoi je suis tombé ! Sur ça :

Alors forcement, dans ces cas là, on pousse un petit glapissement ridicule (mais on s’en fiche parce qu’on est tout seul), on se met à parler dans une langue alternative [gazouillis/grognement/onomatopée]. On se dit que « vite vite faut prendre une photo !!!! » (oui parce que bien évidemment, des bêtes pareilles, une fois repérées, ne peuvent que paniquer et se téléporter hors de vue, comme ça, pouf ! Oui, les bêtes en parc sont les pires de toutes !).

La précipitation nous rend fébrile.

On se bat contre ses gants de ski. 

On en fait tomber un dans la neige.

On se tire les cheveux en essayant de virer la dragonne qu’on a autour du cou.

On crie.

On s’en veut d’avoir crié. Surtout que la dragonne, on n’était pas obligé de l’enlever pour prendre la photo…

On s’immobilise. Les bébêtes sont encore là. Toutes. Miracle ! (Sauf un des chiens qui a chopé le gant de ski et qui est parti loin avec. Mais ça, à ce moment là du récit, toi, pauvre protagoniste, tu ne le sais pas encore…)

On se met en position de prise de cliché. Ah oui, le capot…

« Pourquoi c’est flou? M**** ma vue a baissé ou bien? OK, on m’a prêté cet appareil. Il est ajusté à la vue de son proprio… <Soupir de soulagement> Super… Et je fais quoi maintenant? C’est où le bouton pour… ? La molette… ? Je comprends rien. OK. Je fais au pif. Je suis mon instinct. Je fais confiance à mon fluide. Je suis une artiste après tout ! »

CLAC !

Pas mal. Je suis contente. Hihi !!! En plus elles me regardent Ahah !!!

C’est quoi cette touffe de cheveux rouges sur la dragonne?… Ah ouai. Euh. Mince : qu’est ce que j’ai fait de mon deuxième gant…?

La minute culturelle : « Lorsque le vent souffle très fort, les mouches, vecteurs de maladies, ne volent pas. Les éleveurs pouvaient donc en profiter pour faire le tour de leur cheptel et couper (en fait, tailler) les cornes des bœufs sans que ces derniers ne soient assaillis de mouches avant le début de la cicatrisation. »

Moi j’ai jamais réfléchi si loin : je pensais juste que le vent soufflait très très fort, au point d’arracher les cornes des animaux. Comme quoi…

Eugény pour la Faunesse Mécanique


Annonce Concert! 23.12.2010_Paris

Heure
jeudi 23 décembre · 20:30 – 21:30

Lieu Galerie le Cerisier 

42, Quai Des Célestins
Paris, France

Créé par :

En savoir plus Les musiciens du collectif de la Faunesse Mécanique vous invitent dans une belle galerie des bords de Seine pour un concert exclusif !Ce concert gratuit sera proposé dans le cadre du vernissage de « l’Étrange Noël du Cerisier », une exposition artisanale dont les portes seront ouvertes les 22-23-24 Décembre 2010, de 14h à 20h. Ambiance cosy, décalée, improvisée, dans cette galerie entièrement re-décorée pour l’occasion par ses propres exposants ! Lampes, meubles… Que des éléments de mobilier personnel pour une impression de « comme chez soi » !

Venez vous mettre au chaud, flâner de petits étalages en petits étalages, en attendant que résonnent les premières notes du voyage musical…

Charlaine Epinal, harpe celtique et chant.
Emmanuel Plard, flûtes, cromorne.
Fanny Codecco-Grando, violoncelle, maurache, low whistle et chant.
The K, percussions et xaphoon.